Operation Comet

 

Crédits

Editeur : King’s College, London 2007

Concepteur : Andrew Mac Grenary

Graphiste : Andrew Mac Grenary

Echelles

Unités : Bataillons

Carte : un hex vaut 1,3 kilomètres

Temps : Un tour dure une demi-journée

 

 

 

 

Operation Comet est un DTP gratuit librement téléchargeable sur le web : soit en version à imprimer et coller, soit en module Cyberboard. Il s’agit en fait du projet individuel d’un étudiant du cours de « War Studies » du King’s College de Londres. Le jeu est volontairement simple et restreint car il ne doit pas dépasser les 100 pions et être jouable en 2 heures. Par contre, il comprend un historique critique et des notes de conception très intéressantes qui montrent que l’auteur a vraiment cherché à comprendre la bataille et ses ressorts pour la simuler au mieux.

Ainsi le jeu ne couvre que la partie ouest des combats de Malémé à la Canée, en ignorant Rethymnon et Héraklion, car aucune décision n’y est possible : les deux camps ayant des forces trop semblables. Ensuite, il se focalise sur les choix de chaque camp qui peuvent avoir une influence stratégique. L’Allemand doit planifier l’arrivée des paras des trois premiers tours en indiquant l’hex d’arrivée sur une feuille, ainsi que l’arrivée du convoi naval : tour et plage. Une fois ces informations cachées dans une enveloppe, l’Allié se place sur la carte où il désire sans contrainte de placement : ses troupes sont posées face cachée mélangées à six unités de leurre. Puis l’Allemand effectue ses premiers parachutages avec le test habituel de dérive, suivi des phases classiques de mouvement et combat. A son tour, l’Allié bougera puis attaquera. Les combats suivent classiquement un rapport de force avec aucun effet, reculs et pertes. La table est assez dure pour l’attaquant et il faudra au moins 4 contre 1 pour éviter un effet néfaste à l’attaquant. L’Allemand dispose d’une dizaine de pions avions qui s’ajouteront à la force d’attaque lors de combats. L’Allemand peut choisir jusqu’à 6 unités dont trois leurres pour débarquer par mer, sachant il doit le planifier au début du jeu, puis l’indiquer un tour avant et enfin, tirer un dé d’interception qui est souvent destructeur. Les éventuels survivants forment un autre convoi qui pourra arriver trois tours plus tard.

Le jeu dure huit tours, soit les quatre premiers jours de la bataille : du 22 au 23 mai au soir. L’Allemand doit rapidement s’emparer de l’aérodrome de Malémé pour faire arriver les unités de montagne aérotransportées, puis pousser rapidement vers Galatas, la Canée et la Souda. Il y a huit hexs de victoire qui valent entre deux et quatre points chacun et il en faut la majorité pour gagner. Il est intéressant de jouer une première partie avec les placements et parachutages historiques pour se rendre compte de la faiblesse du dispositif allié. Une deuxième partie avec un placement centré autour des points de victoire, et empilement maximal pour l’Allié face à un Allemand qui tentera de grouper ses paras pour rapidement s’emparer de l’aérodrome, donne des résultats différents pour les deux camps, mais décevants pour l’Allemand. C’est là qu’on se rend compte du rôle de blocage du 3e Régiment parachuté dans la vallée de la prison vers Galatas : il bloque les Alliés et peut commencer à s’emparer des points de victoire de l’Ouest. Operation Comet est donc un excellent outil pour tenter des stratégies. Sa principale faiblesse est de se situer à l’échelle de bataillon : il y a donc très peu d’unités sur la carte. Du coup, l’attaque est difficile face à des défenseurs concentrés et surtout les bataillons de paras sont surpuissants avec leur 8 de force d’attaque face à une moyenne de 4 pour le Commonwealth. Cette échelle oblige à avoir très peu d’attrition para à l’atterrissage et durant les combats suivants. Il faudrait passer à l’échelle de la compagnie pour donner plus de réalisme au jeu.

 

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